Maladie hyperostosique et mode de vie : intérêt d’une démarche bio-archéologique. Exemple du cimetière du Couvent des Soeurs Grises de Beauvais (Oise), XVe-XVIIIe siècles
RÉSUMÉS
Dans le cadre d’études paléopathologiques, la maladie hyperostosique est parfois associée à des conditions de vie particulières, notamment à une diète trop riche. Les données médicales sur lesquelles se basent ces interprétations restent toutefois discutées. L’incidence de la maladie hyperostosique a été évaluée dans un échantillon de 305 individus adultes provenant d’un cimetière de couvent. Huit cas avérés et deux cas probables de la maladie ont été diagnostiqués. L’influence de l’âge a pu être vérifiée et une forte prédominance masculine est apparue. L’analyse des textes historiques ayant laissé supposer l’existence de lieux d’inhumation privilégiés, la répartition spatiale des malades a été étudiée. Elle indique une importante différence suivant les secteurs, tendant à accréditer la relation entre maladie hyperostosique et statut social des individus. Nos résultats appuient l’hypothèse d’une influence des conditions de vie sur l’expression de la maladie qui pourrait être imputable à une différence de comportements alimentaires ou de longévité des individus. Cette étude confirme l’intérêt de l’utilisation conjointe de données historiques, archéologiques, et paléopathologiques dans la reconstitution du mode de vie des populations du passé.
ENTRÉES D’INDEX
PLAN
TEXTE INTÉGRAL
Introduction
1Décrite en détail pour la première fois par Forestier et Rotès-Querol (1950), la maladie hyperostosique (MH), nommée diffuse idiopathic skeletal hyperostosis (DISH) dans les pays anglophones, est une maladie du sujet âgé. Elle se caractérise par une ossification des tendons, ligaments et capsules articulaires au niveau de leurs insertions osseuses, appelées enthèses (Morlock 1992). La manifestation la mieux connue de la maladie est une coulée osseuse au niveau du rachis, pouvant produire l’ankylose d’un nombre variable de vertèbres. Cette coulée s’observe généralement au niveau des faces antérieure et latérale droite du rachis thoracique (Forestier, Rotès-Querol 1950 ; Resnick 2002). Les enthèses extra-rachidiennes peuvent également être concernées par des productions osseuses exubérantes (Resnick et al. 1975 ; Resnick 2002).
2Dans le cadre d’études paléopathologiques, la MH a parfois été associée à des conditions de vie particulières, notamment à une diète trop riche (Rogers, Waldron 2001 ; Jankauskas 2003). Cette hypothèse est fondée sur les données médicales faisant état d’une relation entre la MH et l’obésité, le diabète ou la goutte (Julkunen et al. 1971 ; Utsinger 1985 ; Lussier, de Medicis 1991). Cependant, l’étiologie de la maladie restant encore inconnue (Resnick 2002), il apparaît prématuré de généraliser un lien entre MH et mode de vie au sein d’une population archéologique. L’utilisation conjointe, dans la présente étude, de données historiques (statut social des inhumés), archéologiques (sectorisation des tombes), et paléopatho-logiques contribue à cette discussion.
Matériel et méthodes
Échantillon
3Le matériel ostéologique étudié provient du cimetière du couvent des Sœurs Grises, situé à Beauvais (Oise, France). La fouille quasi-exhaustive du site, réalisée en 1992, a permis la mise au jour de plus de 350 inhumations et d’une cinquantaine d’ossuaires et de réductions de corps (Fémolant 1992). Les squelettes étaient bien conservés et n’avaient, en général, subi aucune perturbation physique ou chimique macroscopiquement visible (Chevalier 1993). L’état de conservation des ossements semble, de plus, avoir été homogène entre les différentes parties du cimetière (Chevalier, communication personnelle). L’échantillon étudié se compose des restes osseux de 305 individus adultes, provenant de quatre ensembles archéologiques distincts :
4 – le cimetière ouvert : 214 individus ;
5 – le Chœur des Dames : 25 individus ;
6 – la chapelle : 43 individus ;
7 – la chapelle cémétériale : 23 individus.
8La détermination du sexe a été réalisée à partir de mesures coxales (méthode probabiliste : Murail et al. 2005) et de mesures extra-coxales (diagnose sexuelle secondaire : Murail et al. 1999). Pour chacune de ces méthodes, une probabilité de 0,95 a été requise pour l’attribution d’un sexe. La répartition sexuelle des individus (tabl. I) indique une prédominance des sujets féminins dans la population. Des hommes sont toutefois présents dans les différentes zones d’inhumation, et en proportion plus importante dans la chapelle.
Tabl. I - Répartition sexuelle des individus suivant les zones d'inhumation.
Table I—Distribution by sex of the individuals according to burial area.
9L’estimation de l’âge au décès a fait appel à deux Afin de faciliter la lisibilité des résultats, seules deux indicateurs : classes d’âge ont été retenues dans cette étude : les moins
10 – remodelage de la surface sacro-pelvienne iliaque de cinquante ans et les plus de cinquante ans (tabl. II). (Schmitt 2005) ;
11 – fusion de la crête iliaque à l’ilium et fusion de l’extrémité sternale de la clavicule (Owings-Webb, Suchey 1985).
Tabl. II - Répartition par âge au décès des individus suivant le sexe et la zone d’inhumation (I = âge indéterminé).
Table II—Age at death distribution according to sex and burial area (I = unspecified age).
Données historiques (d’après Chevalier 1993)
12Le couvent a été occupé par la communauté religieuse entre 1480 et la fin du XVIIIe s. Le premier devoir des Sœurs Grises était de soigner les malades, quels qu’ils soient. À partir de 1630, le nouvel axe de service des sœurs fut l’éducation des enfants que leur confiaient les familles de Beauvais. En 1502, la communauté obtint pour le couvent le droit d’inhumer. Le cimetière reçu ses premières reliques le 20 août 1505.
- 1 Outre les sœurs, plusieurs hommes faisaient partie de la communauté : un supérieur, un chapelain, (...)
13Ces données laissent supposer trois origines possibles pour les inhumés : des membres de la communauté religieuse1, des malades ou des enfants pris en charge par les sœurs, et enfin, des habitants de la ville. Les sources textuelles font état de plusieurs cas où un notable sollicitait d’être enterré dans un lieu particulier. Ainsi, les bienfaiteurs du couvent, bourgeois ou religieux, désiraient volontiers être inhumés dans la chapelle ou la chapelle cémétériale. Entre autres exemples, Jehan de la Brosse, curé de la Paroisse Saint-Laurent, demanda le 3 septembre 1644 à être inhumé « au lieu d’estime, proche le grand autel ». De même, le chanoine Besgne, docteur en théologie, émit le souhait d’être inhumé dans la chapelle, près de son oncle et dans une tombe semblable.
14Ceci nous a conduit à définir deux groupes d’inhumés selon leur localisation spatiale. Ainsi, les individus provenant du cimetière ouvert et du Chœur des Dames, zones d’inhumation n’ayant pas fait l’objet, à notre connaissance, de demandes particulières, seront distingués dans cette étude de ceux provenant des deux chapelles.
Diagnostic de la maladie hyperostosique
15Le diagnostic de la MH a été réalisé d’après les critères d’Utsinger (1985). Les cas avérés de la maladie sont caractérisés par une coulée osseuse antéro-latérale, sans distinction de côté, au niveau d’au moins quatre vertèbres adjacentes. Les cas probables sont définis par l’association d’une coulée osseuse antéro-latérale au niveau d’au moins deux vertèbres adjacentes et d’enthésopathies périphériques symétriques au niveau de l’insertion du triceps brachial sur l’ulna, du quadriceps fémoral sur la patella ou du triceps sural sur le calcanéus. Les critères d’exclusion sont une réduction anormale de l’espace intervertébral et/ou une ankylose vertébrale postérieure.
16Remarques :
17–Resnick (2002) note que, fréquemment, les atteintes rachidiennes considérées comme des ankyloses sont en fait des excroissances osseuses interdigitées. En conséquence, les coulées osseuses rachidiennes continues (fig. 1) et discontinues (fig. 2) ont été prises en compte dans cette étude. Ces ossifications se développent à partir du corps vertébral, contrairement aux ostéophytes d’arthrose (Lagier 1987 ; Van de Berg et al. 2003), et passent obliquement à distance des disques inter-vertébraux, contrairement aux syndesmophytes rencontrés dans les spondylarthropathies (Crubézy 1990 ; Van de Berg et al. 2003).
18– Pour les atteintes du squelette appendiculaire, une longueur minimum de 2 mm a été requise pour considérer les enthésophytes (modifié d’après Crubézy 1990).
Fig 1 - Coulée osseuse antéro-latérale droite continue au niveau du rachis thoracique.
Fig. 1—Continuous new bone formation on right-hand side in the thoracic region.
19–Les cas possibles de la maladie n’ont pas été pris en compte dans cette étude, les remodelages périphériques considérés pouvant être, selon nous, la simple conséquence d’un processus dégénératif lié à la sénescence.
Fig. 2 - Coulée osseuse antéro-latérale droite discontinue au niveau du rachis thoracique.
Fig. 2—Discontinuous new bone formation on right-hand side in the thoracic region.
Fréquences et méthodes statistiques
20Suivant les recommandations de Rogers et Waldron (1995), les fréquences ont été calculées par le rapport entre le nombre d’individus atteints de MH et l’effectif total. Deux fréquences seront données, la première ne tenant compte que des cas avérés de la maladie, la seconde correspondant aux cas avérés et probables.
21Le traitement statistique des résultats a été réalisé à l’aide du logiciel Statistica 7. Le test exact de Fisher et le test de comparaison des proportions (CP) ont été utilisés. Le seuil de signification de 0,05 a été requis.
Résultats
Fréquence générale dans la population
22L’examen des restes osseux des 305 individus adultes a permis de diagnostiquer huit cas avérés et deux cas probables de MH (tabl. III).
Tabl. III - Cas avérés et probables de MH selon la zone d’inhumation.
Table III—Proven and probable cases of DISH according to burial area.
23Chez tous les individus, la coulée osseuse est située Seuls deux squelettes (sépultures 3003 et 451) sont au niveau de la partie antéro-latérale droite du rachis partiellement représentés. Toutefois, pour ces deux thoracique, s’étendant parfois au rachis lombaire. Le bon individus, l’aspect caractéristique en « coulée de bougie » état de conservation et de représentation des restes osseux nous est apparu suffisant pour établir le diagnostic. a permis d’écarter le diagnostic différentiel de La fréquence de la pathologie dans la population spondylarthropathies ou la coexistence de ces maladies et (2,6 %-3,3 %) est relativement faible comparée à celles de la MH, aucun des individus ne présentant de sacro-rencontrées dans les populations actuelles (tabl. IV) et iliite ou d’atteintes érosives des os des mains ou des pieds. anciennes (tabl. V).
Tabl. IV - Fréquence de la MH chez les adultes de plus de 40 ans dans des populations actuelles, selon le sexe des individus (in Morlock 1992).
Table IV—Frequency of DISH in present populations for adults over 40 years according to gender (in Morlock 1992).
Tabl. V - Fréquence de la MH dans différentes populations anciennes (critères diagnostiques différents selon les auteurs).
Table V—Frequency of DISH in various past populations (diagnostic criteria differ between authors).
Répartition des malades par classe d’âge
24Une classe d’âge a pu être déterminée pour quatre des 10 individus atteints de MH (tabl. III). Un seul individu de moins de 50 ans est concerné (1,0 %) alors que 6,7 % des individus âgés (N = 3) présentent les signes caractéristiques de la maladie. Cette augmentation de la fréquence de la MH avec l’âge concorde avec les données de la littérature médicale (Morlock 1992 ; Resnick 2002).
Répartition des malades par sexe
25Parmi les 202 femmes identifiées sur le site, seules trois présentent les marques indiscutables de la maladie et une ses signes probables. La fréquence de la MH dans la population féminine (1,5 %-2 %) est relativement faible (tabl. IV). Six cas masculins, se répartissant en cinq cas avérés et un cas probable, ont été diagnostiqués pour un effectif total de 32 individus. La fréquence de la maladie chez les hommes (15,6 %-18,8 %) est nettement supérieure à la fréquence féminine (Fisher ; p = 0,0015 – Fisher ; p = 0,0006), en accord avec la plupart des données épidémiologiques (tabl. IV).
Répartition spatiale des malades
Le cimetière ouvert et le Chœur des Dames
26Toutes les femmes atteintes de MH proviennent du cimetière ouvert. La fréquence féminine de la maladie y reste cependant relativement faible (2,1 %-2,8 %). Un seul homme de cette zone (5,9 % de l’effectif masculin) présente les signes de la maladie. Aucun cas de MH n’a été diagnostiqué dans le Chœur des Dames. La fréquence totale dans ces deux zones est de 5 % chez les hommes et 1,9 %-2,5 % chez les femmes.
La chapelle et la chapelle cémétériale
27Trois cas avérés et un cas probable de MH ont été diagnostiqués chez les hommes inhumés dans la chapelle (27,3 %-36,4 %). Le seul homme identifié dans la chapelle cémétériale est également atteint. La fréquence d’hommes malades au sein de ce sous-ensemble archéologique est de 33,3 %-41,7 %. Cette fréquence hors norme dans la population masculine contraste avec l’absence de MH chez les individus féminins de ces zones.
Comparaison entre les secteurs d’inhumation (tabl. VI)
28Dans notre échantillon, il apparaît une forte hétérogénéité entre la fréquence des malades dans le cimetière ouvert et le Chœur des Dames (secteur 1) et celle observée dans les chapelles (secteur 2). Cette différence reste toutefois non significative (Fisher ; p= 0,085 – Fisher ; p = 0,054). La proportion de femmes atteintes de la MH est relativement faible dans les deux secteurs, et la maladie ne présente pas de distribution particulière (CP ; p = 0,356 – CP ; p = 0,257). Au contraire, la proportion d’hommes atteints dans la chapelle et la chapelle cémétériale diffère significativement de celle observée dans le reste du cimetière (CP ; p = 0,039 – CP ; p = 0,014). La distribution par âge au décès des individus masculins ne variant pas de manière significative entre les deux secteurs (Fisher ; p= 0,59), cette différence laisse supposer une répartition spatiale non aléatoire des malades au sein du cimetière (fig. 3).
Tabl. VI - Effectif et fréquence des cas de MH selon la localisation.
Table VI—Number and frequency of cases of DISH according to burial location.
Fig. 3 - Fréquence de la MH entre secteurs d’inhumation, selon le sexe des individus.
Fig. 3—Frequency of DISH between burial sectors, according to sex.
Discussion
29La fréquence de la MH dans l’échantillon étudié (2,6 %-3,3 %) est relativement faible au regard de celles rencontrées dans les populations actuelles et anciennes. Cette fréquence tend à augmenter avec l’âge, conformément aux données de la littérature médicale, faisant état d’une relation entre ce facteur et la MH. En effet, la maladie s’exprime généralement autour de 65 ans, rarement avant 50 ans (Morlock 1992). La répartition sexuelle des individus atteints indique une prédominance masculine de la maladie. Si ce résultat concorde avec les données épidémiologiques, la très forte fréquence de la MH chez les hommes, ainsi que le rapport des fréquences entre homme et femme (10,4), sont nettement supérieurs à ceux généralement rencontrés dans les populations actuelles (Mazières, Rovensky 2000). Ces anomalies ne sont en fait imputables qu’à une partie des inhumés du cimetière. Ainsi, la fréquence masculine de la MH dans le cimetière ouvert et le Chœur des Dames est relativement faible et n’est que deux fois plus importante que la fréquence féminine, rapport classiquement rencontré (Mazières, Rovensky 2000). À l’opposé, une grande proportion des hommes inhumés dans la chapelle et la chapelle cémétériale est atteinte de MH. Le taux d’indétermination sexuelle ne semble pas pouvoir à lui seul expliquer cette fréquence élevée. En effet, en admettant que tous les individus de sexe indéterminé provenant des chapelles soient masculins, la fréquence de la MH dans ce secteur (16,7 %-20,8 %) demeurerait largement supérieure à celle observée dans le reste du cimetière.
30Si les sources textuelles ne nous permettent pas de certifier l’identité de chaque squelette, elles indiquent clairement la volonté d’individus de rang social élevé d’être inhumés dans certains lieux. Malgré un effectif relativement faible de malades, ces données constituent un avantage majeur pour discuter de la relation entre la MH et le statut social des individus. La fréquence élevée de la MH dans les chapelles pourrait, selon nous, s’expliquer de deux manières. D’une part, des individus bourgeois ou religieux pourraient avoir eu une vie moins éprouvante que le reste de la population et ainsi bénéficié d’une plus grande longévité. Ces individus « privilégiés » pourraient alors avoir une plus grande probabilité de présenter les lésions osseuses de la maladie. D’autre part, les classes aisées auront eu accès, selon toute vraisemblance, à des sources alimentaires plus abondantes que le reste de la population. Une diète trop riche pourrait être à l’origine d’un risque accru de développer la MH. Cette deuxième hypothèse, fondée sur des données médicales faisant état d’une relation entre la MH et différents désordres métaboliques (Julkunen et al. 1971 ; Utsinger 1985 ; Lussier, de Medicis 1991), a déjà été discutée dans plusieurs études paléopathologiques (Rogers, Waldron 2001 ; Jankauskas 2003 ; Gleize, Goude 2005). Dans le cas présent, l’absence de différence significative dans la répartition par âge au décès des individus masculins entre les secteurs d’inhumation est en faveur de cette interprétation. Toutefois, la forte proportion d’individus d’âge indéterminé doit nous inviter à la plus grande prudence. En l’absence de données cliniques sur le statut métabolique des individus, il reste difficile de confirmer cette hypothèse (Vidal 2000) et d’éliminer le simple effet d’une différence de longévité entre groupes sociaux au sein de la population.
Conclusions
31Les résultats obtenus, s’ils ne permettent pas de statuer de manière définitive sur le lien entre MH et régime alimentaire des individus, semblent indiquer une relation entre le statut social supposé des inhumés et l’expression de la maladie. Cette étude confirme l’intérêt d’une démarche interdisciplinaire pour la reconstitution du mode de vie des populations du passé. Elle démontre l’apport de l’analyse de la répartition spatiale des cas de MH pour discuter du statut social des individus. Cette approche semble d’autant plus pertinente pour les périodes récentes, pour lesquelles le caractère codifié du rite funéraire et la pauvreté du mobilier limitent les informations archéologiques concernant le rang social des inhumés.
Remerciements
32Nous adressons nos remerciements au Service Archéologique de la ville de Beauvais, ainsi qu’à D. Castex et P. Courtaud pour nous avoir permis d’étudier cette série ostéologique. Nous tenons également à remercier P. Murail, P. Vidal et les deux relecteurs anonymes pour leur commentaires et suggestions. Enfin, nous remercions la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (S.K.) et le Ministère de la Recherche (S.V.) pour leur soutien financier.
BIBLIOGRAPHIE
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NOTES
1 Outre les sœurs, plusieurs hommes faisaient partie de la communauté : un supérieur, un chapelain, un confesseur et un père temporel, gérant les ressources du couvent.
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Titre | Tabl. I - Répartition sexuelle des individus suivant les zones d'inhumation.Table I—Distribution by sex of the individuals according to burial area. |
---|---|
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 116k |
Titre | Tabl. II - Répartition par âge au décès des individus suivant le sexe et la zone d’inhumation (I = âge indéterminé).Table II—Age at death distribution according to sex and burial area (I = unspecified age). |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 136k |
Titre | Fig 1 - Coulée osseuse antéro-latérale droite continue au niveau du rachis thoracique.Fig. 1—Continuous new bone formation on right-hand side in the thoracic region. |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 104k |
Titre | Fig. 2 - Coulée osseuse antéro-latérale droite discontinue au niveau du rachis thoracique.Fig. 2—Discontinuous new bone formation on right-hand side in the thoracic region. |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 104k |
Titre | Tabl. III - Cas avérés et probables de MH selon la zone d’inhumation.Table III—Proven and probable cases of DISH according to burial area. |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 148k |
Titre | Tabl. IV - Fréquence de la MH chez les adultes de plus de 40 ans dans des populations actuelles, selon le sexe des individus (in Morlock 1992).Table IV—Frequency of DISH in present populations for adults over 40 years according to gender (in Morlock 1992). |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 84k |
Titre | Tabl. V - Fréquence de la MH dans différentes populations anciennes (critères diagnostiques différents selon les auteurs).Table V—Frequency of DISH in various past populations (diagnostic criteria differ between authors). |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 144k |
Titre | Tabl. VI - Effectif et fréquence des cas de MH selon la localisation.Table VI—Number and frequency of cases of DISH according to burial location. |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-8.jpg |
Fichier | image/jpeg, 116k |
Titre | Fig. 3 - Fréquence de la MH entre secteurs d’inhumation, selon le sexe des individus.Fig. 3—Frequency of DISH between burial sectors, according to sex. |
URL | http://journals.openedition.org/bmsap/docannexe/image/1315/img-9.jpg |