Éviter d'être victime d'erreurs médicales dans le traitement du prédiabète |
Les conséquences du diabète mal contrôlé sont très sérieuses: cécité, défaillance rénale, risque accru de cardiopathie et de dommages à tout le système cardiovasculaire et au système nerveux périphérique. Le diabète affecte grandement autant la qualité que l’espérance de vie de ses victimes. De nos jours, en présence d’un niveau de glucose sanguin un peu élevé bien des médecins utilisent comme première approche au contrôle de la glycémie la prescription de médicaments (en particulier de type sulfonylurea1) pour stimuler la production d’insuline par le pancréas. Il est vrai que le diabète est causé par un excès de glucose sanguin et qu’il semblerait logique de faire augmenter la production endogène d’insuline à ce stade, mais selon la Life Extension Foundation2 cette approche ne tient pas compte du fait que le pancréas est déjà en surproduction d’insuline causée par la résistance à l’insuline. Le stimuler davantage à ce stade va de fait l’épuiser et hâter la progression de la maladie vers l’insulinodépendance alors que la vie du diabétique dépendra entièrement de la disponibilité de son injection quotidienne d’insuline. Cette approche médicale n’aide en rien à régler le problème et les dégâts causés par l’hyperinsulinémie qui résulte de ce protocole sont aussi sérieux que ceux du diabète mal contrôlé. Toujours selon la Life Extension Foundation, cette approche ne tient pas compte du fait que l'apparition d'un diabète non isulinodépendant est, dans la grande majorité des cas, liée non pas à un déficit en insuline mais au contraire à une hyperinsulinémie déclenchée par la résistance cellulaire à l’insuline. Bien sûr, la prise de médicaments qui stimulent le pancréas peut contrôler la glycémie pendant quelques années et on croit alors que tout est sous contrôle, mais les dégâts causés par des niveaux chroniquement élevés d’insuline résultant de ce protocole médical auront déjà commencé à se manifester. Et cette approche mène à peu près inévitablement au diabète insulinodépendant alors que les dégâts deviendront sérieux. D’ailleurs, l’effet de l’insuline sur le tissu adipeux abdominal et viscéral, qui est très sensible à la lipogenèse induite par l'insuline, aura aussi commencé à produire cette obésité androïde qui est un marqueur maintenant reconnu du risque cardiovasculaire. Les facteurs de risque du diabète Il faut noter ici que le diabète non insulinodépendant dont nous venons de parler est le diabète de type 2, qui se développe le plus souvent à l’âge adulte. Par contre, le diabète de type 1, ou «diabète insulinodépendant», est une maladie auto-immune qui se développe lorsque le corps attaque et détruit les cellules du pancréas qui fabriquent l’insuline. Ce type de diabète représente environ 5 à 10 pour cent des cas et les victimes sont souvent des enfants. Étant donné que les personnes qui souffrent de ce type de diabète ne fabriquent plus d’insuline, la thérapie de remplacement de cette hormone est la seule façon d’assurer leur survie. Les principaux facteurs de risque pour le diabète type 2 comprennent les antécédents familiaux, l’inactivité physique, le vieillissement, la dominance oestrogénique typique de la préménopause, l’alimentation à index glycémique. Le diabète type 2 aboutit souvent au syndrome métabolique, qui est un ensemble de problèmes métaboliques caractérisé par l’hypertension, l’élévation des lipides sanguins (cholestérol et triglycérides), l’élévation de l’insuline et l’excès de poids. (Voir sous l’onglet «À LIRE», «DOSSIER HORMONES», catégorie «Diabète», l’article intitulé «Le syndrome métabolique, comment le reconnaître et s’en sortir».3 Le vrai coupable du diabète: la résistance à l’insuline La l’étiologie de la résistance à l’insuline est facile à comprendre. Les facteurs prédominant sont l’alimentation à index glycémique trop élevé et l’inactivité, mais la dominance oestrogénique chez les femmes entre également en ligne de compte2. La résistance à l’insuline s’installe lorsque les cellules se mettent à ne plus répondre normalement au message que leur apporte l’insuline, l’équilibre glycémique du corps est perturbé par une élévation du glucose sanguin et le pancréas est alors stimulé à produire de plus en plus d’insuline pour normaliser la quantité de sucre dans le sang. Éventuellement, un cercle vicieux s’installe car l’excès d’insuline secrété par le pancréas rend les cellules de plus en plus sourdes à son message et le pancréas finit par s’épuiser. Les niveaux d’insuline tombent alors sous la normale, ce qui cause une montée dangereuse du glucose sanguin. Rétablir d’abord la réponse cellulaire à l’insuline Le Dr William Davis, M.D.4 cardiologue et expert-conseil auprès de la LEF, suggère ce qui suit pour rétablir la réponse cellulaire à l’insuline: L’exercice. Au moins 30 minutes par jour, et préférablement une heure. L’exercice, et en particulier la musculation, non seulement réduit la résistance à l’insuline mais également l’inflammation et la protéine C-réactive, qui sont tous des facteurs dans le syndrome métabolique et le risque de maladie cardiovasculaire. La perte de poids, surtout si votre indice de masse corporelle est de plus de 25. D’après le Dr Davis, c’est la perte de poids qui aura l’effet le plus dramatique pour améliorer la réponse cellulaire à l’insuline et réduire l’inflammation et la protéine C-réactive. Ce qui compte, selon le Dr Davis, est le nombre de kilos que vous perdez, et non la façon dont vous vous prenez pour les perdre. Toutefois, il est sage de surveiller l’index glycémique des aliments afin de ne pas créer de montées rapides de glucose sanguin qui vont exiger une montée correspondante d’insuline (voir à ce propos http://www.montignac.com/fr/). Le sommeil. Le manque de sommeil peut entraver la fonction insulinémique et contribuer à l’accumulation du gras viscéral qui caractérise le syndrome métabolique. Sept à huit heures de sommeil par nuit favorise la réponse cellulaire à l’insuline. La mélatonine est une hormone qui aide à rétablir les cycles du sommeil en plus d’avoir plusieurs autres rôles importants, notamment comme antioxydant. Les suppléments nutritionnels. D’après le Dr Davis, les suppléments nutritionnels qui peuvent efficacement réduire la résistance à l’insuline comprennent l’huile de poison, le chrome4, la DHEA, la vitamine D, l’acide lipoïque, la cannelle, le bêta glucane, le resvératrol et les polyphénols tels que l’on trouve dans le cacao, le thé vert et les pommes. (De plus amples détails seront donnés dans un bulletin subséquent d’Actualité Santé sur les bienfaits de ces suppléments nutritionnels pour la prévention et le contrôle du diabète, avec les études à l’appui.) Les suppléments hormonaux. Dans ses écrits, le Dr John Lee5 fait remarquer que les problèmes causés par la résistance à l’insuline se manifestent souvent à la préménopause. Il y a donc, selon lui et plusieurs autres experts médicaux, un lien entre le déséquilibre hormonal qui s’installe à ce stade de la vie des femmes et la résistance à l’insuline et il serait logique de se soucier de ce qui se passe sur le plan hormonal comme faisant partie d’une approche holistique à la resensibilisation des récepteurs cellulaires d’insuline. Comment savoir si vous gagnez la bataille… Pour confirmer que vous avez réussi à vaincre la résistance cellulaire à l’insuline, voici ce qu’une analyse sanguine devrait révéler: Le glucose sanguin suivant un jeûne de 12 heures devrait être moins de 100 mg/dL La protéine C-réactive devrait être moins de 0,55 mg/L pour les hommes et de 1,5 mg/L pour les femmes Les triglycérides à jeun devraient être moins de 100 mg/dL Le HDL devrait être plus de 40-50 mg/dL pour les hommes et 50 mg/dL pour les femmesUne autre mesure de votre réussite est votre tour de taille, qui devrait être moins de 40 pouces (102 cm) pour les hommes et 35 pouces (89 cm) pour les femmes. La prochaine étape, les médicaments Si vous n’arrivez pas à atteindre votre but par l’exercice, une alimentation à faible index glycémique, une supplémentation judicieuse et une hormonothérapie naturelle à l’aide d’hormones bio-identiques, et que vous êtes maintenant au seuil d’un déséquilibre glycémique qui avance au stade de diabète, la prochaine étape, tel que suggéré par la Life Extension Foundation, serait la prise d’un médicament, par exemple le Metformin, qui aidera à sensibiliser les récepteurs d’insuline et ainsi faire baisser à la fois le niveau d’insuline et le glucose sanguin. Sur le plan pharmacologique, c’est la première ligne d’attaque, qui doit précéder la prise de médicaments du type sulfonylurea pour les raisons expliquées précédemment. Le Metformin est indiqué pour les personnes ayant une hyperglycémie modérée. En plus de normaliser la réponse cellulaire à l’insuline, il peut aider à perdre du poids, à réduire les niveaux de cholestérol et de triglycérides et améliorer la fonction endothéliale (souplesse des vaisseaux sanguins). Il a toutefois certaines contre-indications et effets secondaires qu’il faut considérer6. Cependant, si vous ne réussissez pas à rétablir l’équilibre glycémique naturellement, les effets secondaires de ce médicament peuvent être plus faciles à tolérer (à moins de contre-indication) que les inconvénients que vous connaîtrez si vous vous retrouvez avec un diabète insulinodépendant qui exigera une thérapie de remplacement de l’insuline. Références:
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